Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

jeudi 27 novembre 2014

Gudule et l'avortement...

1ère Partie.

« On ne dit plus un avortement mais une interruption volontaire de grossesse, ceci afin de ménager l’amour-propre du fœtus. » 
Pierre Desproges



Vous l'aurez deviné, aujourd'hui, on parle avortement. Ce sera probablement plusieurs articles à la suite parce que ce n'est pas un sujet que l'on peut traiter à la légère. Beaucoup de choses ont été dites et faites et je refuse de n'être que superficielle.


  • Kézako?
D'après le Larousse, un avortement est une interruption prématurée de la grossesse mais aussi un échec, un développement incomplet (d'un projet, par exemple).

D'après le site Santé - Médecine, un avortement est un acte destiné à interrompre le cours d'une grossesse. L'avortement peut avoir des motivations non médicales, il s'agit d'une interruption volontaire de grossesse, ou IVG. Ce type d'avortement est encadré par la loi et ne peut intervenir après la quatorzième semaine d’aménorrhée (absence de règles). Quand le foetus est porteur de malformations ou d'une pathologie graves, ce délai peut être dépassé pour pratiquer une interruption médicale de grossesse, ou IMG. Il est possible d'avorter par voie médicamenteuse ou par voie chirurgicale.



  • Que dit la législation?
En France, l'avortement a été légalisé par la loi Veil datant de 1975. La loi du 04 Juillet 2001 a amélioré le droit des Femmes en ce sens. Plus récemment, la loi du 04 août 2014 a effacé le fait que la Femme devait estimer être en "situation de détresse" pour justifier son avortement.
Seule la Femme peut en faire la demande (de fait, les demandes parentales ou du conjoint sont non-recevables). L'IVG est strictement encadré et ne peut être effectué après 14 semaines d'aménorrhée sauf problème médical grave.

Seul un médecin peut pratiquer une IVG dans un centre autorisé à pratiquer l'avortement. Il doit aussi informer sa patiente des risques et effets secondaires suite à la pratique de cet acte médical.

La loi (article L.2212-1 du Code de la santé publique) permet à toute femme enceinte, majeure ou mineure, qui ne veut pas poursuivre une grossesse de demander à un médecin l’interruption de sa grossesse. Seule la femme concernée peut en faire la demande.
A noter que l'anonymat est un droit. Dans les établissements de santé, ce derniers est garantit. En revanche, pour le reste, des mesures de confidentialité ont été mises en place.



  • La procédure
L'IVG est l'un des seuls actes médicalisés en France qui bénéficie d'un délais de réflexion. A mon sens, la procédure est longue et lourde mais elle se justifie amplement par le fait qu'il est possible de regretter son acte après coup.

Il existe deux méthodes pour avorter: l'IVG médicamenteuse et l'IVG chirurgicale. La technique utilisée dépend essentiellement de l'état de santé de la patiente. Un fascicule remit durant le premier rendez-vous médical explique les deux procédures.

L’IVG médicamenteuse est pratiquée soit en établissement de santé, soit en cabinet de ville ou dans un centre de planification, ou dans un centre de santé. Elle est pratiquée jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse, soit au maximum 7 semaines après le début des dernières règles.
En établissement de santé, ce délai peut être prolongé jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le début des dernières règles). Un protocole médicamenteux spécifique sera utilisé pour ce délai de 2 semaines, plus tardif.
La méthode de l’IVG médicamenteuse consiste à prendre deux médicaments différents (comprimés) en présence du médecin au cours de deux consultations, puis, à vérifier que la grossesse est bien interrompue au cours d’une visite de contrôle.
L’IVG chirurgicale peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14 semaines après le début des dernières règles ; elle est pratiquée obligatoirement en établissement de santé. Cela consiste, après avoir ouvert le col utérin et anesthésié la patiente, à aspirer le contenu de l'utérus.
Le choix entre ces deux méthodes revient, in fine, au médecin. Deux visites, espacées de 7 jours minimum (délais de réflexion) dont effectuées.
La première sert, notamment, à dater la grossesse (via une échographie). Durant cette dernière, les effets secondaires sont expliqués et un entretient psychosocial proposé (les femmes majeures peuvent le refuser mais il est obligatoire pour les mineures).
La seconde, elle, permet de confirmer (ou non) la décision et de mettre en place la procédure d'IVG, le cas échéant.



  • En chiffre:
    • 220 000 avortements sont pratiqués chaque année en France (chiffre plus ou moins stable depuis 2006 après 10 ans de hausse)
    • 1 Française sur 3 (environ) a eut recours à un avortement au cours de sa vie
    • 15 000 avortements sont pratiqués chaque année sur des mineures
    • 2.7% est le pourcentage de femme de la tranche des 20-24 ans ayant eut recours à un IVG
    • 191.74 euro est le prix d'une IVG médicamenteuse en médecine de ville (tarif forfaitaire). Il comprend la seconde visite obligatoire, les deux consultations de prise des médicaments, les médicaments et la visite de contrôle (le reste: 1ère visite, analyses... sont prise en charge sur le régime normal)
    • 257.91 euro est le prix d'une IVG médicamenteuse en établissement de santé (tarif forfaitaire). Il comprend les 2 visites de prises de médicaments, les analyses, la visite de contrôle et les médicaments. Les 2 visites obligatoires ne sont pas comprises.
    • 437,03 euros à 644,71 euro est le prix d'une IVG chirurgicale (tarif forfaitaire). Le prix varie en fonction de l'établissement et du type d'anesthésie. Il comprend: les analyses, l'anesthésie, l'acte, la surveillance et l'hébergement. Il ne comprend pas les 2 visites obligatoires ainsi que la visite de contrôle. Le forfait journalier n’est pas facturable. Votre complémentaire santé peut éventuellement prendre en charge tout ou partie des frais qui ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie.
    • 100 % est le taux de remboursement de la Sécurité Sociale.




mercredi 26 novembre 2014

Le mercredi... c'est chats!

« Le chat pourrait très bien être le meilleur ami de l’homme, mais il ne daignerait jamais le reconnaître. »
de Doug Larson





Aujourd'hui, j'ai envie de douceur. Il faut savoir que j'aime tous les animaux. Cependant, j'ai une affinité particulière avec les félins. Aussi, autant être sincère: mes chats me manquent.


Pour me consoler, j'ai trouvé quelques gifs que j'ai eut envie de partager les personnes qui me lisent.

On commence doucement...


On augmente le rythme...


Un peu de sport...

Un petit bisous...

Là, je craque complètement... Je ne résiste pas à en remettre...

Même quand ils sont grands...


Le NinjaCat est dans la place


Moi aussi je veux un câlin...


Qui a dit que le chat et la souris ne s'entendaient pas?


Session caresse 

Je sais que je ne parle pas beaucoup mais... faut juste savourer et s'extasier.

Banzaaaaaaaaaaaai
Même les chats ont leur ouesh
Pas besoin de drogue

Ou de manèges à sensations fortes...

Mais d'un pouf par contre...


Aller une petite dernière... On sera à 20 gifs, c'est plutôt pas mal...

Bah ouais...


Il va participer à The Voice

2 GrympyCat pour le prix d'un si on compte celui d'en haut...


heeeeeeelp!!
Bientôt l'heure de la sieste

Et voilà.... Ils sont meugnons, hein ?!


Le dernier pour la route


Gudule revient sur le projet Crocodiles


« La morale n'est rien de plus que la régularisation de l'égoïsme. »
de Jeremy Bentham


Comme j'en parlais pas plus tard qu'hier, le 25 Novembre est la journée internationale contre les violences faites aux Femmes.

A cette occasion, beaucoup de manifestations ont été organisées. Dans la série plus visible est bien plus médiatisée, il y a eut celle d'Osez le féminisme en faveur de l'inscription du féminicide dans le Code Pénal. Et dans celle plus modeste mais, à mon sens, d'autant plus forte, il y a eut le projet d'exposition à Toulouse.

D'après ce que j'ai pu lire sur la toile, le projet a été refusé par la commission de Cohésion Sociale de Toulouse Métropole.
En soi, rien à redire là-dessus. En revanche, ce qui me dérange un peu (ceci est un euphémisme), ce sont les propos prétendus tenus par les élus de l'opposition qui semblent juger certaines planches "immorales" et "vulgaires".

Au vu de la polémique suscitée, l'élue en question a, finalement, nié une partie des propos qu'on lui prête: 
« Si les échanges durant cette réunion ont bien porté sur le caractère provocateur et parfois vulgaire de certains textes, je n'ai jamais parlé d’immoralité pour indiquer mes réserves sur ce projet ».

En réalité, il y a deux planches qui posent réellement problème. La première met en image un viol conjugal et la seconde, le harcèlement que subit un couple de lesbiennes. Voyez donc:



Vous trouverez ici la planche intégrale


Est-ce cru? Oui, probablement. Vulgaire? Pas plus que ce à quoi les enfants et adolescents sont soumis en permanence ne serait-ce qu'en sortant dans la rue. Immoral? Allons donc... La souffrance des Femmes et, surtout, leur expression est donc immoral.

Mais c'est quoi, l'immoralité?

Le cher  Larousse nous informe de la définition d'immoral :
  • Qui viole les principes de la morale établie par sa conduite, sa pensée.
  • Qui est contraire à la morale, aux bonnes mœurs.

C'est donc immoral de montrer au monde ce que les Femmes subissent de la part des crocodiles. Je crois que tout est dit.


En fait, en s'exprimant ainsi, ces élus méprisent la souffrance des Femmes et semblent vouloir la reléguer dans des lieux où rien ni personne ne peut les voir. Alors oui, c'est violent. Oui, c'est cru. Mais cela est de la pure hypocrisie que de dire que ce n'est pas pour les enfants quand on voit que personne ne réagit face à ce que les médias leur offrent en permanence.

Suite à cette interdiction, l'une des victimes dont le viol conjugal a été mis en image par Thomas Mathieu a décidé d'envoyer une lettre ouverte aux élus de la marie de Toulouse:


Lettre ouverte à Julie Escudier et à l’ensemble du Conseil municipal de Toulouse Métropole,
Très chère Julie Escudier,
Je vous écris car je suis en colère.
Je viens d’apprendre votre décision d’interdire l’exposition des planches de Thomas Mathieu pour sa BD « Crocodiles » dans le square Charlles de Gaulle à Toulouse, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, ce 25 novembre. Je suis M., l’anonyme qui a fournit son témoignage de viol conjugal qui semble vous poser tant problème. Cette expérience traumatisante, que vous qualifiez de « vulgaire » et « immorale » est non seulement la mienne, mais c’est celle de millions de femmes....
Le témoignage que j’ai osé, rassemblant tout mon courage, apporter, a été relayé non seulement à travers le blog de Thomas Mathieu, qui l’a mis en BD, mais aussi à travers le blog Polyvalence, en version écrite. ...
Nous disposons de très peu de témoignages de viols conjugaux, pourtant, chaque année, on estime à 40 000 le nombre de viols conjugaux. 50% des viols commis sur les femmes adultes sont des viols conjugaux. Les viols conjugaux représentent pourtant seulement 4% des viols jugés en cour d’assises. ....
Imposer le silence par la censure, c’est faire le jeu de l’ensemble des agresseurs....
Vous rouvrez une cicatrice douloureuse pour des milliers de femmes, et vous détournez d’un enjeu essentiel pour progresser vers une véritable égalité femme-homme. Le silence tue madame. Le silence c’est l’arme de notre agresseur, celle ci qu’il continue de nous imposer même lorsque les faits sont terminés. Garder le silence c’est rester dans la domination de l’agresseur. Imposer le silence par la censure, c’est faire le jeu de l’ensemble des agresseurs.

M.
A travers ce billet, je tiens à montrer tout le respect que j'ai pour cette femme qui, une seconde fois, a eut le courage d'élever la voix.

A l'heure où je clos ce billet, il n'y a toujours pas de réponse de la part de la mairie de Toulouse. J'avoue que je ne pense pas qu'il y en aura une.



Ils en parlent:


mardi 25 novembre 2014

Le Mardi c'est... mise au point...


« L'air de Paris est si mauvais que je le fais toujours bouillir avant de respirer. »
de Erik Satie

Si vous vous attendiez à un article objectif, autant que vous fouiniez ailleurs. Aujourd'hui, dans ce billet d'humeur, je ne serai pas objective. Parce qu'en tant que fille du Sud et fièrement attachée à sa Provence, je n'aime pas Paris.

Dans l'esprit des habitants de Province, Paris représente tout ce qui est honnit: mépris, bourgeois bohême, totalement détaché de la réalité, arrogance, orgueil...comme si Paris était le centre de la France (et du monde)... et puis, pour les Sudistes, Paris, c'est le pôle Nord.

J'ai habité un an à Paris. J'ai détesté la ville. L'architecture est belle mais on la retrouve dans n'importe quelle ville où Haussmann et l'Histoire ont fait leur boulot. J'ai toujours eut du mal à comprendre ce que l'on pouvait aimer de Paris.
L'ambiance? Des gens qui ne sourient pas, qui s'entassent au-delà de la décence, de la violence en veux-tu en voilà.
L'air? Plus pollué que cela, tu meurs (ou tu te crois à Shangaï)
La qualité de vie? Je peux rire là?
La mode? Ouais, si tu veux vendre un rein ou deux pour acheter le dernier pantalon...


Bref, rien de rien ne m'a plu et me plaît dans Paris. Enfin si, j'ai adoré les musées... et Disney Land.

En définitive, je crois que ce que je supporte le moins dans Paris, ce sont les parisiens. Ces gens hautains qui pensent qu'ils sont les rois du monde et que le reste de la France n'est qu'un ramassis de bouseux consanguins qui méritent de mourir dans la fange dont ils sont issus. J'en veux pour preuve:

Et ouais ma Ptite Dame!

Remettons les choses dans le contexte. A la base, ce qui a lancé la conversation, est la publication sur le mur d'une amie d'un article sur le fait que Paris était la 1ère ville européenne figurant dans le classement des villes du monde les plus dangereuses pour les femmes (j'en ai parlé dans cet article ).
Léa était l'un de nos contacts communs avec cette amie. Une adolescente avec qui nous avons fait du rp. Et qui, maintenant qu'elle est à la Fac, a érigé les clichés de parigots au rang d'art.

Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !... " - De GAULLE

Les Parisiens "de souche" (laissez-moi rire!) sont envahit par les "étrangers" dixit les Français. Certains Parisiens ont créé un nouveau "racisme"! J'trouve ce concept exceptionnel et tellement à la mesure de leur orgueil!

Je trouve cette carte tellement vraie...



Attention, attention, je ne mets pas tous les Parisiens dans le même panier. Je me moque juste de ceux qui pensent être les rois du pétrole alors qu'ils vivent dans l'une des pires villes du monde...




L'article qui m'a donné envie d'écrire ce billet:
J'ai préféré m'attarder sur le portrait des Françaises plutôt que m'égosiller sur un sexisme patenté de la part des Anglo-Saxons...

Gudule et la journée internationale contre les violences faites aux Femmes...


« Les hommes sont si bêtes qu'une violence répétée finit par leur paraître un droit. »
de Claude Adrien Helvétius

Aujourd'hui, 25 Novembre, c'est la journée internationale contre les violences faites aux Femmes. Depuis quelques années, ce genre de journées pullulent de partout. Tout y passe: la gentillesse, les secrétaires, la moustache... les escargots et les acariens. Bah ouais. C'est comme la Fête des Mères, officialisée par le régime de Tonton Pétain: un jour dans l'année, nous célébrons les Mères histoire qu'elles arrêtent un peu de nos faire ch*er.

Mais revenons à ce qui nous intéresse: la journée internationale de ce jour.

De base, c'est une "erreur" dans le sens où la campagne de l'ONU demande que, tous les 25 du mois, l' on mette du orange afin d'appeler, sans réserve, à l'élimination de toutes sortes de violence faites aux Femmes.
La date du 25 Novembre, quant à elle, est symbolique car elle est la date anniversaire commémorant l'assassinat des 3 soeurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées sur ordre du chef d'Etat, Rafael Trujillo, en 1960.

Toutefois, aujourd'hui, exit le orange, bonjour les manifestations et autres évènements un peu partout dans le monde. En France, notamment, où le collectif Osez Le Féminisme en profite pour réclamer l'inscription du terme "féminicide" dans la législation française.

Selon l'édition 2015 du Petit Robert, le féminicide est le meurtre d'une femme, d'une fille en raison de son sexe. Tout est dit.
Si c'est un crime reconnu dans de nombreux pays (notamment en Amérique latine ou même en Espagne ou Italie), ce n'est pas le cas en France et quelque chose me dit que c'est pas gagné. De ce fait, le collectif désire l'inscription du féminicide dans le Code Pénal en tant que circonstance aggravante.

A travers le monde, les crimes contre les Femmes en raison de leur sexe sont aussi nombreux que variés: excision, crimes d'honneur, viol... Tous les pays sont touchés quels que soient leur religion, leurs coutumes, leur poids économique et culturel.


J'avoue être à la fois sceptique et pessimiste quant à cette demande. Sceptique car il est déjà compliqué de prouver un viol sans avoir droit au slutshaming... alors prouver qu'une Femme a été tuée parce qu'elle avait un vagin...
Pessimiste car la France est un pays qui n'aime pas les changements tout en étant un pays profondément machiste malgré l'image qu'elle tente de renvoyer. De plus, l'introduction du féminicide dans le Code Pénal demanderait probablement un gros changement et dieu seul sait combien nos chers législateurs préfèrent jouer à Candy Crush plutôt que faire des choses ancrées dans la réalité.

Je rejoins aussi un commentaire lu sur la toile qui disait: quand cela arrive à d'autres catégories de la population, on se presse pour créer la loi qui va bien et fait propre.

L'idée est là: il n'est pas encore bon d'être une Femme.


Pour continuer à nous déprimer, voici 10 stats:
  • 1 Femme sur 3 a déjà été victime de violence dans le monde
  • en France, 1 Femme décède tous les 3 jours sous les coups de son conjoint
  • 40% des cas de violence conjugale débutent lors de la première grossesse
  • 3.6 milliards d'euro par an. Voilà ce que coûtent les violences conjugales en France
  • 7% des Femmes seront victimes d'un viol au cours de leur vie
  • 86% des viols sont perpétrés par des proches
  • 720 millions de filles victimes de mariages précoces
  • 15 millions de filles sont mariées avant leurs 18 ans chaque années
  • près de 130 millions de Femmes risquent de subir des violences génitales chaque année

Et là, l'Express qui nous balance un article intitulé: Journée mondiale contre les violences faites aux Femmes: n'oublions pas les Hommes!

J'ai parfaitement conscience que les Hommes peuvent et sont aussi victimes de violences de la part des Femmes. Néanmoins, c'est une attitude très... enfantine que de vouloir tirer la couverture à soi. Parler de la violence faites aux Hommes (ne serait-ce qu'à cause des perverses narcissiques) oui mais pas dans l'optique "Han mais elles aussi elles sont vilaines" nananère...

D'ailleurs, c'est pas la journée des violences conjugales mais celle des violences faites aux Femmes en général.

Pour terminer, la petite vidéo qui achève l'article:


 Étrangement, moi je ne vois rien en lien avec les perverses narcissiques décrites dans l'article de l'Express. Je vois une violence qui me choque mais pas quelqu'un qui prend un pied monstre à démolir quelqu'un psychiquement. Notamment parce que le pervers narcissique prend soin de n'avoir aucun témoin, personne vers qui sa victime pourrait se tourner.




Ils en parlent:


vendredi 21 novembre 2014

Gudule lit... Anna Karénine

« Toutes les familles heureuses se ressemblent ; mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon. »
Incipit.


Couverture de la 1ère édition en 1878.

Anna Karénine de Léon Tolstoï

Je ne connais pas beaucoup de gens autour de moi qui ont lu l'un des monuments de la littérature russe qui a permit l'introduction de cette dernière dans notre culture occidentale. Il faut dire que quand on voit l'épaisseur du livre, cela a tendance à éloigner pas mal de mes contemporains pour qui la lecture ne devrait se résumer qu'à l'un de ces torchons de magazines people...
Ajoutons à cela une once de mépris vis-à-vis de tout ce qui peut faire partie de la culture russe et on obtient la raison pour laquelle la littérature russe passe aux oubliettes dans beaucoup de cas.

  • Petite biographie:
Léon Tolstoï, nom francisé du comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï (en russe : Лев Никола́евич Толсто́й), né le 9 septembre (28 août) 1828 à Iasnaïa Poliana en Russie et mort le 20 novembre (7 novembre) 1910 à Astapovo, est un des écrivains majeurs de la littérature russe, surtout connu pour ses romans et ses nouvelles, riches d'analyse psychologique et de réflexion morale et philosophique. (source: Wikipédia)


  • Résumé:
Le roman se passe en 1880, en Russie. Anna Karénine est une jeune aristocrate de Saint-Pétersbourg. Elle est mariée à u homme dur et austère, Alexis Karénine, avec lequel elle a un fils de 8 ans, Sergeï. Alexis est un haut fonctionnaire de l'administration impériale.

Alors qu'Anna va à Moscou, elle croise en descendant du train le comte Vronski, un officier brillant et frivole, qui tombe sous son charme. De retour chez elle, la joie de retrouver son mari et son fils semble lui faire oublier le trouble profond que lui avait causé la rencontre avec Vronski. Elle se dit que ce n'était qu'une folie sans lendemain.

Mais lors d'un autre voyage en train, Vronski la retrouve, et lui déclare son amour. Après avoir lutté contre cette passion qui lui fait peur, consciente que sa vie va s'en trouver changée pour toujours, elle finit par s'y abandonner.

  • Mais encore?
Cette oeuvre est composée d'une véritable mosaïque de personnages qui ont tous une importance plus ou moins marquée dans le récit mais qui, à plus ou moins grande échelle, accentue la culpabilité ressentie par Anna. Car l'idée est là: raconter le destin tragique d'Anna Karénine tout en dessinant le portrait de la société russe du XIXème siècle.
Plus que tout autre roman de l'époque, Anna Karénine n'est pas qu'une représentation de la vie, c'est la vie même. Frémissante, euphorisante, angoissante... C'est une histoire d'Amour, oui. Avec tout ce qu'elle peut avoir d'exaltant et de tragique.


  • Une adaptation?
Les adaptations ont été nombreuses: cinéma, téléfilms, ballets...  La dernière en date est celle de Joe Wright, en 2012. Voici la bande-annonce:





  • Un extrait:
Vronskï la regarda comme un homme regarde la fleur qu'il a arrachée.Dans cette fleur flétrie, il a peine de reconnaître la beauté à cause de laquelle il l'a cueillie et fait périr. Mais, alors qu'au moment où son amour pour Anna était le plus fort, il se sentait capable de l'arracher violemment de son cœur, maintenant qu'il lui semblait ne plus l'aimer, il avait conscience que le lien qui les unissait ne pouvait être brisé.



  • Un autre?
Et vraiment il émanait de cette femme un charme irrésistible : séduisante était sa robe en sa simplicité ; séduisants, ses beaux bras chargés de bracelets ; séduisant, son cou ferme entouré de perles ; séduisantes, les boucles mutines de sa chevelure quelque peu en désordre ; séduisants, les gestes de ses mains fines, les mouvements de ses jambes nerveuses ; séduisant, son beau visage animé ; mais il y avait dans cette séduction quelque chose de terrible et de cruel.



  • Encore?

Vronski suivit le conducteur ; à l'entrée du wagon réservé il s’arrêta pour laisser sortir une dame, que son tact d’homme du monde lui permit de classer d’un coup d’œil parmi les femmes de la meilleure société. Après un mot d’excuse, il allait continuer son chemin, mais involontairement il se retourna, ne pouvant résister au désir de la regarder encore ; il se sentait attiré, non point par la beauté pourtant très grande de cette dame ni par l'élégance discrète qui émanait de sa personne, mais bien par l’expression toute de douceur de son charmant visage. Et précisément elle aussi tourna la tête. Ses yeux gris, que des cils épais faisaient paraître foncés, s'arrêtèrent sur lui avec bienveillance, comme si elle le reconnaissait ; puis aussitôt elle sembla chercher quelqu’un dans la foule.


  • Un dernier:
Tandis qu'elle parlait, sa beauté prenait une expression nouvelle, toute spirituelle, dont Vronski fut frappé. (...) Il sentait qu'elle s'efforçait de dire une chose, mais qu'elle en souhaitait une autre.
- Si vous m'aimez comme vous le dites, murmura-t-elle, rendez-moi ma tranquillité.
Le visage de Vronski s'éclaircit.
- Ne savez-vous pas que vous êtes toute ma vie ? Mais j'ignore la tranquillité et ne saurais vous la donner. Me donner tout entier, donner mon amour... oui... Je ne puis vous séparer de moi par la pensée. À mes yeux, vous et moi ne faisons qu'un. Et je ne vois dans l'avenir aucune tranquillité ni pour vous ni pour moi. (...)
Elle bandait tous les ressorts de sa volonté pour donner à Vronski la réplique que lui dictait son devoir ; mais elle ne put que poser sur lui un regard chargé d'amour.


jeudi 20 novembre 2014

Gudule et son utérus...


« On parle encore de la féminité comme d'une maladie. »
de Nellie Maclung


Je me disais bien que cela manquait d’œstrogènes depuis quelques jours sur ce blog!

Cette fois-ci, c'est le  Hastag PayeTonUtérus qui me fait sortir du bois. Il faut dire qu'il ne me serait jamais venu à l'idée de parler de mes visites chez le gynéco à des personnes ne faisant pas partie de ma sphère privée. Mais après avoir exploré le #PayeTonUtérus, j'avoue que je me sens vraiment moins seule (même si j'avoue, j'étais consciente que toutes les Femmes avaient des anecdotes sur ce genre de rendez-vous immanquablement ou presque vécu comme une humiliation.).

C'est bien une chose que les Hommes ne partageront jamais avec les Femmes, c'est la visite annuelle (minimum) chez le gynécologue. Quoique j'ai tendance à me dire que s'ils y allaient, ils apprendraient peut être des choses pratiques: anatomie et "mystère féminin" (c'te blague).

Pour rappelle, le mot gynécologie est composé de gynéco- (du grec ancien γυνή, gyné, « femme ») et de -logie (λόγος, logos, « discours ») donc cela veut dire: science de la Femme.

Sans vouloir faire une quelconque polémique, cela me fait doucement rire de voir que c'est une spécialité où l'on retrouve un nombre conséquent de praticiens de sexe masculin. Pourquoi? Comment? Telles sont les questions auxquelles j'ai la flemme de trouver une réponse (ah si peut-être... les Femmes sont poussées à être sages-femmes ou obstétriciennes... vous savez, s'occuper des parturientes et des bébés... un rôle de gonzesse quoi).

Le mouvement est parti d'un appel d'une étudiante en pharmacie, connue sous le pseudo de Ondeejeune:



A partir de là, haro sur le gynéco!


Il faut être honnête, c'est le(a) gynéco qui en prend plein la poire. Généralement, le(a) suivant(e) est le(a) pharmacien(ne). Puis le(a) généraliste. Il faut dire que dans le domaine de la Femme ces trois spécialités sont particulièrement... maladroites. Non parce qu'un(e) sage-femme ou un(e) obstétricien(ne) c'est sensiblement plus délicat (quoique quand j'entends les récits de ma meilleure amie, j'me dis que c'est pas gagné). Néanmoins, si le #PayeTonUtérus en "parle" moins, je pense pouvoir avancer que c'est pour la simple et unique raison que toutes les Femmes ne se sont pas encore trouvé dans l'obligation de les consulter (encore heureux) contrairement au gynéco, pharma et généraliste...

Petit florilège de ce que l'on trouve en suivant ce fameux Hashtag...











Evidemment, il y a quelques trolls qui se baladent genre "retournez à la cuisine", "faites une overdose de pilule du lendemain...".
On ne les changera pas. Il faut toujours qu'il y en ait qui fassent les intéressants et qui cherchent à provoquer. Remarquez, c'est le propre des trolls.

On remarquera aussi que les reproches sont globalement les mêmes et tournent autour d'une même thématique: l'infantilisation du patient et, ici, de la Femme. Les clichés aussi qui perdurent et ce satané complexe de Dieu car un médecin sait tout voit tout mieux que vous qui habitez dans votre corps. C'est Dieu, vous pouvez pas test.

De base, la gynécologie est une science qui n'évolue plus guère depuis des décennies. Ce sont les mêmes anciens médecins des années 60 qui éduquent ceux des années 80 qui éduquent ceux des années 2000 ... J'en veux pour preuve:

Ceci est un speculum

Imaginez, messieurs (s'il y en a qui me lisent) qu'on vous enfoncent ça, à sec et glacé. J'imagine votre grimace... On la même rassurez-vous.


Dans cette bataille, j'attends la réponse des médecins qui ne devrait pas trop attendre. Parce qu'il faut bien qu'ils se défendent, non?



Ils en parlent:

dimanche 16 novembre 2014

Gudule et les Femmes contre les Femmes...

« On ne naît pas femme : on le devient. »
de Simone de Beauvoir


Il y a quelques jours, sur le réseau social chronophage, quelqu'un a publié un extrait d'une bd intitulée "Hé, Madmoiselle!" en demandant à ceux qui suivent la page ce qu'ils en pensent.



Et le second commentaire du fil est culte. Dans le mauvais sens du terme.

Ouais, c'est une Femme qui a dit ça.
Je passerai sur les réactions suivante qui la traitent de c*nne. Cette personne, devant le tollé qu'à suscité sa première intervention a, fatalement, tenté de justifier son point de vue primaire.

En revanche, "je nie une quelconque intelligence aux Femmes qui ne savent pas résister aux sirènes alléchantes. Et étrangement, je pense juste maintenant qu'il faut que je reconnaisse qu'il y a beaucoup d'hommes bêtes"

Je ne saurai nier les effets de la société d'hyper-consommation. Ni leurs conséquences sur les rapports humains. Ce que je reproche à cette personne, c'est le fait qu'elle pense que les femmes veulent à tout prix ressembler à un modèle sans songer un seul instant que c'est souvent le regard des autres et les normes sociétales qui poussent un individu à vouloir coller à un modèle afin de s'intégrer au mieux (pour le coup, j'agglomère Femmes et Hommes car ces derniers sont eux aussi des victimes).
Je lui reproche aussi le fait de ne penser qu'ensuite que certains Hommes sont des crocodiles en puissance. Comme si le fait qu'une Femme était faible face à la société de consommation passait au-delà du fait que certains Hommes s'approprient le droit de les harceler.

En résumé: si les Femmes se font harceler dans la rue, c'est parce qu'elles ne savent pas résister aux sirènes de la mode.

Ouais, nous ne sommes vraiment pas loin du "c'est parce que tu t'habilles comme une p*te qu'on t'a violé!". Culture du viol et Slut Shaming nous voilà (ces notions font partie d'une série de trois articles que je vais bientôt publier).


Dans la suite, elle répond à quelqu'un qui commence à mettre en évidence les failles de son raisonnement qu'elle a "généralisé" car, je cite, "on dit que l'être humain est faible alors que nous ne le sommes pas tous".Ouais, ça s'appelle la différence.

Un peu plus tard, une autre personne lui dit: "On ne va pas ressembler à des boudins sous prétexte que certains hommes sont des crèves la dalle!" (c'est pas faux).

Olalala mais arrêtez un peu: je suis occidentale, ouverte et moderne. Vous pouvez pas comprendre. Par contre, si je ne vais pas demander à une Femme de se couvrir la tête, j'vais lui demander de faire preuve des valeurs patriarcales dont la Femme est esclave depuis des siècles: principes (adéquats aux normes sociétales) et modestie/pudeur. ("Couvrez ce sein que je ne saurais voir/ Par de pareil objets, les âmes sont blessées./ Et cela fait venir des pensées coupables." Molière - Tartuffe)

En fait si, on peut comprendre. Voilà le message: cette personne revendique sa modernité et son ouverture d'esprit (dont elle a fait grandement preuve jusque là). Pour elle, la question n'est pas du voile mais de ce que vaut une femme. Sa valeur semble donc se déterminer en fonction de ses principes et de sa pudeur (modestie).
Traduction: si la Femme décide d'avoir ses propres goûts, d'assumer son corps, bref d'exister, elle n'a donc aucune valeur, ce qui explique pourquoi les crocodiles s'en prennent à elle.
Nous revenons donc allègrement au fait que c'est la faute de la Femme si on la harcèle dans la rue.

A quelqu'un qui montrait que ses commentaires n'avaient aucun sens, ma nouvelle copine et un Homme essaient d'expliquer. En fait, surtout l'Homme parce qu'elle se contente de rebondir dessus.

A eux deux, ils m'ôtent l'envie d'être sarcastique.

Reprenons. Je vais tenter de déchiffrer en deux temps: le dénommé Pedro puis notre amie.
  • Pedro: les Femmes ont succombé au consumérisme qui s'est paré de sa toge "féminisme progressiste" pour mieux les transformer en objets sexuels montés sur échasses. La faute à l'industrie du porno qui a réussi à transposer sa mode dans la vie quotidienne. Le porno est, d'ailleurs, le symbole de la négation de la liberté de la Femme. Le pire là-dedans, c'est que les Femmes sont aveugles à cela.
  • Miss Jane Doe (c'est pas son pseudo, j'vais pas la vendre même si j'en meurs d'envie): La Femme n'a aucun problème avec son statut de sex symbole pour les morts de faim car elle ne proteste pas quand ils viennent essayer de la chopper. En se dénudant ou en "jouant à la bête à deux (ou trois, ou quatre...) dos avec un Homme, les Femmes sont esclaves du regard des Hommes.

A ce niveau là, je crois qu'on enchaîne les inepties à un tel niveau que même Nabila peut pas suivre le rythme (non j'déconne...). Je vais tenter de dépatouiller tout cela pour en libérer un message.
  • Qu'est ce le féminisme progressiste? Au vu du commentaire, je crois pouvoir avancer le fait que depuis quelques années, les Femmes se targuent d'assumer leurs goûts, leurs envies même si ces dernières détonnent face à la société patiarcale dans laquelle nous baignons allègrement. Je crois aussi pouvoir affirmer que Pedro ne sait pas ce qu'est le féminisme et que, comme la majorité des gens, il parle sans s'être renseigné. Donc, pour lui le féminisme c'est uniquement pour les femmes. Le terme de progressiste semble être utilisé dans une optique péjorative qui, dans le contexte général de la conversation (et au vu de ce que raconte Miss X), n'a rien à voir avec: "les dernières avancées du féminisme sont bénéfiques". C'est d'autant plus visible avec le reste des propos.
  • Le féminisme semble donc n'être qu'une marionnette manipulée par la société d'hyper-consommation pour pousser les Femmes à croire qu'elles sont libres. En fait non, c'est l'industrie du porno qui manipule la société d'hyper consommation qui elle-même manipule les Femmes...
  • Ces Femmes manipulables donc, sont faibles et aveugles car incapables de voir les méfaits du porno sur leur vie.
  • Le reste... Parle pour lui même.
Ah si: j'crois que Miss X ne sait pas ce qu'est l'aliénation. Parce que la lobotomie et l'aliénation, c'est franchement différent. Dixit, le Larousse:

 


Avec un peu de recul, j'ose espérer qu'ils ne sachent pas la définition de ces deux mots. Et si jamais ils la connaissent, ils nient aux Femmes (puisque Miss X faisait des généralités) leur libre arbitre, leur raison d'être et de vivre(laquelle? je me le demande et n'ose poser la question) mais aussi, pour le terme lobotomie, font un lien entre troubles psychiatriques et Femmes (va-t-on revenir à la bonne vieille "hystérie" pour expliquer le besoin physique et le droit légitime au plaisir des Femmes?) tout en leur niant une quelconque intelligence/cerveau.

Résumons donc: le féminisme n'existe pas puisque ce n'est qu'une marionnette manipulée par le porno qui est le mal. D'ailleurs, le sexe c'est le mal. Les Femmes, d'ailleurs, sont lobotomisées par le féminisme au point qu'elles ne réagissent pas quand on les harcèle (on ne fait en aucun cas mention du fait qu'être harcelé reste un choc et que beaucoup de personnes ne réagissent pas à cause de ce dernier). Pour finir, elles sont esclaves du regard des Hommes car, il faut le dire, elles osent se dénuder et ne pas avoir de principes.
Bref, on revient encore à: "t'avais qu'à pas mettre une minijupe, c'est ta faute si tu t'as été violée".

Mais non, t'as rien compris! C'est parce que la Femme est trop idiote, voyons! Elle aime ça, la sal*pe!

Sisi, je dénnonce! Je ne sais pas où mais je le fais! Et puis, c'est les jeunes hein. Faut les excuser, ils sont à l'âge bête, haha! Ah et quand je parlais de valeur, je faisais référence au Maroc, désolée j'viens d'y penser. Ah et euh... ouais, j'suis d'accord avec vous.

Voyons, voyons... Par où je commence? Par la dénonciation tardive et trop véhémente pour être crédible du harcèlement de rue (ouais parce qu'après avoir balancé que c'était la faute des Femmes trop idiotes...)? Par la nouvelle excuse du "ils sont jeunes, haha"? Par l'explication toute aussi tardive de sa référence (on notera la savoureuse mauvaise foi après avoir balancé: j'suis moderne et ouverte)? Par la délicieuse esquive "chacun ses moeurs et sa culture" ? ou par le "je ne sais plus quoi dire mais j'suis de votre avis hein, loooooooooooool" ?

Je fais des généralités mais je ne m'inclus pas dedans parce que je ne suis pas ce genre de Femme. J'suis occidentale, moderne et ouverte, moi, Madame! Je défends la cause féminine en niant aux Femmes la moindre intelligence. La preuve: j'suis désolée de ce qu'elle devient parce qu'avant, c'était mieux.

J'ai raconté plein de choses mais je tourne ma veste. Si vous êtes trop bêtes pour comprendre, je ne peux rien pour vous. D'ailleurs, je ne fais pas de slut-shaming, et je voudrai que les Femmes ne soient pas soumises (à quoi, j'en sais rien mais c'est pas grave, j'veux juste que vous arrêtiez de me répondre et de comprendre ce que je dis vraiment).

Miss X, jusqu'à présent, a sous-entendu que si les Femmes se faisaient harceler, c'était parce qu'elles n'étaient que des proies consentantes de la société de consommation mais en dehors de ça, elle condamne le viol. Pourquoi pas dirons-nous? Mais comment lui faire voir qu'elle se contredit régulièrement? Si vous avez la solution, j'suis preneuse.



J'ai tout à fait conscience que ce billet entre en totale contradiction avec mon billet précédent sur la communication et la méthode DESC. J'ai aussi tout à fait conscience d'avoir plus que probablement surinterprété beaucoup de choses mais j'ai espoir de donner une leçon à tous ceux qui pensent que les autres ont la science infuse et qu'ils savent à tout prix ce que l'on pense ou qu'ils pourront déchiffrer entre les lignes.
J'ai aussi espoir que ce genre de personnes réfléchira plus loin que le bout de son nez et sera enfin capable d'établir un raisonnement qui tient la route sans sombrer dans les clichés à la fois réducteurs et rétrogrades. J'ai aussi espoir que s'ils pensent vraiment ce genre de choses, ils auront le courage de leurs opinions... enfin!

Car avant de se proclamer féministe et/ou défenseur de la Femme, faut faire fonctionner les neurones.


Au sujet de la bd "Hé Madmoiselle!":

vendredi 14 novembre 2014

Le Vendredi, c'est communication...


« La communication est une science difficile. Ce n’est pas une science exacte. Ça s’apprend et ça se cultive. »
de Jean-Luc Lagardère

Hier, pour le boulot, j'étais en formation de communication. Et quand je suis rentrée et que j'ai vu certaines personnes autour de moi qui s'étaient fait insulter pour la simple et bonne raison qu'elles n'étaient pas de l'avis de ce que l'on pourrait nommer des "moutons", fatalement, j'ai pensé à ce que j'avais vu durant les heures précédentes.

Je ne remettrai pas les choses entièrement dans leur contexte. Au-delà du concept de se mettre à 40 contre une poignée, il est clair que la communication ne semble pas avoir été la priorité. Peut être qu'avec un peu de chances, le problème aurait été moins immense si certains avaient mis leur égo et leur manque chronique de confiance en soi derrière eux.

C'était l'idée.

J'ai déjà fait les frais de ce groupe-là, précisément. Tous ses membres se sentent puissant et semblent adorer le lynchage à base de mauvaise foi et de "tu me manques de respect, tu devrais arrêter de péter plus haut que ton c*l..." Le tout en groupe et une fois que l'on a mis une pièce d'un centime d'euro, c'est comme le dit Orelsan:

"Comme une pucelle dans un gang bang, j'en branle pas une." (Casseurs Flowteurs - Regarde comme il faut beau) 

Bref, tout ça pour dire que j'ai finit par décider de faire un billet d'humeur sur la communication. Je ne m'instaure pas chantre de la communication mais je crois qu'il est toujours bon de faire partager des connaissances... mêmes si elles ne sont que superficielles en fin de compte.

Ce sera donc, la méthode D.E.S.C dont j'ai appris les rudiments hier. DESC est l'acronyme de:

Décrire => c'est décrire précisément et clairement les faits, quitte à devoir reformuler ceux qui ont été donnés par l'interlocuteur et quitte à devoir poser des questions afin d'obtenir plus de précisions avant de formuler une réponse.
Exprimer => c'est exprimer ses sentiments, son ressenti face à la situation. Le fait de parler des émotions établit une certaine confiance dans la relation.
Spécifier => c'est expliciter ce que l'on veut voir changer et les solutions que l'on propose.
Conséquences => c'est donner les côtés positifs et valorisants des solutions afin d'argumenter et d'appuyer un peu plus dessus.

Cela sous-entend de ne pas critiquer ou porter des jugements de valeurs. Et c'est compliqué, je le sais car j'en suis régulièrement coupable.

Je vous laisse méditer sur ce poème (dont je ne connais pas l'auteur):

Entre
Ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis,
Ce que vous avez envie d'entendre,
Ce que vous croyez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous avez envie de comprendre,
Ce que vous comprenez,
Il y a neuf possibilités que l'on ait des difficultés à communiquer.
Mais essayons quand même...





Pour télécharger gratuitement un livre qui précise ce que j'ai dit: