Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

jeudi 15 janvier 2015

Gudule lit... Nord et Sud

« L'amour d'une mère est un don de Dieu, John. Il dure éternellement. L'amour d'une jeune fille est comme une bouffée de fumée, il change à chaque souffle de vent. »

Mrs. Thornton


Couverture de l'édition illustrée par George du Maurier (1867)


Nord et Sud d'Elizabeth Glaskell

Voilà un morceau de la littérature anglaise victorienne qui, malheureusement, est assez méconnu contrairement à Jane Austen ou aux sœurs Brontë.
Pourtant, il est dans la même veine des romans si célèbres du XIXème siècle anglais (aka l'époque victorienne).

L'oeuvre en elle-même fait environ 680 pages.

  • Petite biographie
Elizabeth Gaskell née le 29 septembre 1810 à Londres, morte le 12 novembre 1865 à Holybourne, près d'Alton dans le Hampshire, est une romancière britannique. Épouse du pasteur William Glaskell dont elle aura au moins 5 enfants, elle est amie avec Charles Dickens et Charlotte Brontë dont elle écrira une biographie posthume. Parmi ses œuvres, l'on retrouve notamment: Mary Barton, Cranford, Ruth, North and South, Loïs the Witch, Sylvia's Lovers, Wives and Daughters... ainsi qu'une liste conséquente de nouvelles, de recueils et de courts romans. (Source: Wikipedia)

  • Quatrième de couverture:
Après une enfance passée dans un village riant du Hampshire, Margaret Hale, fille de pasteur, s’installe dans une ville du Nord. Témoin des luttes entre ouvriers et patrons, sa conscience sociale s’éveille. John Thornton, propriétaire d’une filature, incarne tout ce qu’elle déteste : l’industrie, l’argent et l’ambition […].

  • Résumé:
Après le mariage de sa cousine avec qui elle a été élevée à Londres, Margaret Hale, âgée de dix-huit ans, retourne avec joie vivre chez ses parents à Helstone, un tout petit village du Hampshire, dans le sud de l’Angleterre. Toutefois, sa vie est bouleversée quand les doutes de son père, pasteur devenu dissenter par honnêteté intellectuelle, l’amènent à quitter l'Église établie. Il a décidé d'abandonner sa paroisse et le presbytère d'Helstone, pour partir, comme professeur privé, à Milton-Northern, une ville industrielle du Darkshire spécialisée dans le textile, sur la suggestion de son vieil ami Mr Bell, lui-même né à Milton et propriétaire de la manufacture de coton Malborough Mills.
Les premiers contacts sont rudes. Les Hale arrivent fin octobre, et Margaret découvre la misère et la vie difficile des ouvriers du textile. Elle se heurte aussi à John Thornton, le jeune patron de Malborough Mills, l'élève favori de son père, aussi fier qu'elle. Elle le considère comme dur et insensible, voire cruel, tandis qu'il voit en elle une jeune fille orgueilleuse et hautaine, qui refuse de comprendre les convictions qui l'animent, ce qui ne l'empêche pas de l'admirer et d'en tomber amoureux.

Pourtant, pendant les quelque dix-huit mois qu'elle passe à Milton, Margaret apprend à apprécier progressivement lePays noir et aimer ses rudes travailleurs, plus particulièrement Nicholas Higgins, un responsable de l'Union et sa fille Bessy, dont elle devient l'amie, avant sa mort, finalement causée par l'inhalation des poussières de coton. Ses relations avec John Thornton sont plutôt conflictuelles. Une série de malentendus à l'occasion des violents événements qui suivent une grève les rend encore plus pénibles, et elle refuse avec hauteur de l'épouser quand il demande sa main. La venue secrète de son frère en exil, que leur mère veut revoir avant de mourir, ajoute aux malentendus, car elle ment pour le protéger, niant s'être trouvée à la gare un soir, alors que Thornton l'y a vue. La mort de sa mère, puis celle de son père quelques mois après, la ramènent à Londres, chez sa cousine, dans le confort et le luxe de Harley Street.

Au cours de l'année qu'elle passe à Londres, sans pouvoir oublier Milton, elle retourne un jour à Helstone avec Mr Bell, mais Helstone a perdu de son charme. Elle lui avoue alors ce mensonge qui, croit-elle, l'a déconsidérée aux yeux de Thornton, mais Mr Bell meurt avant de revoir le jeune homme, et Margaret craint de ne jamais pouvoir se justifier de son mensonge. John Thornton, de son côté, apprend à apprécier Higgins, à mieux connaître et comprendre ses ouvriers, mais sa situation, fragilisée par la grève de l'année précédente, l'incertitude du marché et le manque de réserves financières, se dégrade. Il est obligé d'arrêter sa production, et se voit contraint de repartir presque à zéro.
Mais Margaret est maintenant majeure et décide de prendre son destin en main. La mort de Mr Bell, qui en a fait son héritière, a fait d'elle la propriétaire de Malborough Mills, et elle propose à John Thornton, lorsqu'il vient à Londres, de l'aider financièrement à reprendre ses activités, façon déguisée de répondre à son amour.


  • Mais encore:
Evidemment, c'est une histoire d'amour. Evidemment, il est clair que Margaret et John se marieront malgré tout. Ce n'est pas tant les évidences qui font la force de Nord & Sud.
Car c'est aussi une fresque peignant les disparités d'une Angleterre séparée entre le Nord, industriel, et le Sud, encore "paysan". Elle trace aussi un certain portrait des mœurs, de la religion..
Les personnages secondaires sont, malgré tout, assez inégaux. Certains n'aident qu'à renforcer l'intensité du clivage (ce qui est, cependant, logique) entre Margaret et John. Néanmoins, tous apportent au récit une teinte appréciable.

  • Une adaptation?
Etant donné que l'oeuvre n'est pas très connue, nous n'avons que deux adaptations télévisées. Une datant de 1975 et l'autre qui date de 2004 avec Daniela Denby-Ashe et Richard Armitage.


Pardonnez-moi la qualité, c'est compliqué de trouver des sources visuelles sur cette mini-série.


  • Mon avis:
J'ai connu Nord & Sud grâce à l'adaptation de 2004 et ce n'est que très récemment que j'ai acheté le livre (il a été longtemps en rupture de stock en VF). Comme à mon habitude, le livre ne m'a fait que 6h et j'avoue qu'il n'y a que quelques passages que j'ai eut envie de rayer car vraiment, à mon sens, ils n'apportaient rien au récit.
Evidemment, je l'ai lu en ayant l'adaptation en tête. Mais comme pour toutes celles de la BBC, je n'ai pas été déçue une seule minute lorsqu'il m'est arrivé de faire le lien entre les deux.

Le livre en lui-même.Ayant lu Jane Austen et les sœurs Brontë, je commençais à me dire que toutes les auteures de l'époque victorienne avaient passé un contrat avec Dieu pour obtenir le même style assez lourd et presque déplaisant... Le fait est que non. J'ai tout de suite accroché au style du livre car plus léger. attention, par léger ou lourd, j'entends le choix du vocabulaire. Bien sûr que les Anglais du XIXème ne parlaient pas comme nous... Mais indubitablement, Jane Austen ou les sœurs Brontë ont un style plus empesé, un peu comme les draps de coton anciens...

Revenons à nos moutons et cessons de comparer Elizabeth Glaskell à Jane Austen.

Je pense que ce dont fait état Elizabeth Glaskell en terme de monde industriel, monde religieux et surtout début des luttes sociales ne sont pas dénués d'exactitude. Nous sommes toujours dans un roman, il ne faut pas l'oublier, mais la tendance n'est pas au fantastique: l'auteur s'est basée sur des faits concrets, un vécu des plus importants pour l'écriture d'un tel roman.

L'un des rares défauts du livre, c'est qu'il manque parfois des marqueurs de temps. On s'y perd un peu entre les chapitres où il peut se passer quelques jours, voir semaines.

J'ai donc adoré. Je ne peux que vous le recommander... Tant pour votre culture générale que pour le plaisir de lire.


  • Un extrait:
Il s'approcha encore et à nouveau répéta d'une voix suppliante et frémissante: "Margaret!"
Elle baissa encore la tête presque jusqu'à la table. Il s'approcha davantage, s'agenouilla à côté d'elle afin de murmurer à son oreille d'une voix haletante:"Prenez garde... Si vous ne dites rien j'aurai la présomption de croire que vous acceptez d'être mienne. Si je dois partir, renvoyez-moi tout de suite... Margaret!..."
A ce troisième appel, elle tourna vers lui son visage à demi caché par ses fines mains blanches et elle s'inclina sur son épaule pour s'y blottir à nouveau.

  • Un autre:
Elle était surprise, et presque stupéfaite, d'éprouver une telle sensation de liberté; personne n'attendait plus qu'elle lui prodigue ses soins et son réconfort, voire qu'elle veille à son bonheur; il n'y avait plus de malade à qui elle devait songer et dont elle devait organiser l'existence; elle pouvait ne rien faire, ne pas parler, être étourdie et - ce qui lui paraissait infiniment plus appréciable que tous les autres privilèges - elle pouvait être malheureuse si elle en avait envie.

  • Encore:
Elle est trop parfaite pour être connue par fragments. L'architecture de mon château ne sera pas jugée à partir d'une simple brique.


  • Un dernier:
Allons, mon pauvre coeur. Sois courageux et gai. Nous serons d'un grand réconfort l'un pour l'autre si nous sommes rejetés, abandonnés.



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