Bienvenue, bienvenue, bienvenue...

Gudule, c'est ma plante de bureau. C'est aussi la compagne de Norbert, ma seconde plante de bureau.


Gudule, seconde du nom, est une kalanchoé née en 2014 tandis que Norbert est un Dracaena Marginata, né à une date inconnue. Ensemble, ils attendent un bébé-plante de bureau (comprendre qu'ils l'auront quand la propriétaire schizo aura trouvé la perle rare).


Gudule en voit des vertes et des pas mûres. Elle râle, partage ses bons plans & astuces, écrit beaucoup, voyage un peu... Elle bricole aussi. Elle n'est ni vraiment écolo, ni vraiment bobo, ni vraiment fashion, ni vraiment féministe... Elle tente juste d'avoir la tête sur les épaules... Un peu.


Bref, bienvenue dans le bazar de Gudule! (parce qu'on s'en moque de Norbert, il parle pas).

vendredi 26 juin 2015

C'est les soldes chez Gudule !

«Un jour, les femmes domineront le monde, mais pas aujourd’hui : c’est les soldes !»

En rose parce que c'est cliché.
Et perso, je préfère la version rôliste...





C'est la fête, les filles! Comme tous les six mois, nous entrons dans la période bénie des clichés humoristiques sur les soldes. Les médias s'en donnent à cœur joie, imaginant déjà les combats de fille dans la boue avec de grands gémissements érotisant...




Le tout sous le regard excité de ces messieurs turgescents qui font le plein de fantasmes pour six mois encore.



A croire que des pseudos réductions font perdre tout sens commun aux femmes dont l'unique objectif est de faire flamber la carte bleue pour avoir plein d'affaires...
Les médias sont aux cent coups pour parvenir à avoir l'article de trucs et astuces afin de permettre à ces dames dans leur quête du Saint Graal.



Ouaip plus de 1600 j'aime pour ce savoureux sexisme. 


Virgin Radio s'est fendu d'un article pour les 10 situations à laquelle on ne peut échapper au premier jour des soldes. Admirons ces femmes bien vêtues, un peu hystériques, prêtes à se faire une double entorse de la cheville en courant vers les bonnes affaires.




Et quand elles ont trouvé ce qu'elles voulaient en pensant faire des bonnes affaires... Le tout, toujours sous ce regard paternaliste et réducteur des représentants de la gente masculine, bien contents de pouvoir vanner les gonzesses sur une "réalité"...


Humour, humour...


Donc, voilà. Je ne suis pas contente. Pas contente parce que la première phrase d'un pote, mercredi ça a été:

« Tu vas faire les soldes? »


De fait, je devais y aller pour me prendre une robe. Quand on a perdu une taille de pantalon en un mois, on se rachète au moins une jupe ou une robe pour ne pas crever cet été. Je tiens à dire que la première personne qui hurle comme quoi je suis hypocrite, je le fais retourner à l'état de spermatozoïde protozoaire (ça veut rien dire mais j'aime bien).

Reste que ma robe achetée, j'vais pas y retourner ce Week-end. Ni les autres d'ailleurs. J'ai autre chose à foutre que d'avoir envie de trucider tous les représentants de l'humanité stéréotypés.

Parce que n'oublions pas que:


Mais en même temps, cela fait quelques décennies que c'est comme ça... J'en veux pour preuve ces extraits du Bonheur des Dames de Zola:

« Tout entières obsédées par le paraître, les femmes constituent des proies faciles. Et l’on comprend mieux les imprécations de certains moralistes de l’époque, qui reprochaient aux grands magasins de briser les ménages ! »

« Mouret avait l'unique passion de vaincre la femme. Il la voulait reine dans sa maison, il lui avait bâti ce temple, pour l'y tenir à sa merci. C'était toute sa tactique, la griser d'attentions galantes et trafiquer de ses désirs, exploiter sa fièvre. Aussi, nuit et jour, se creusait-il la tête, à la recherche de trouvailles nouvelles. Déjà, voulant éviter la fatigue des étages aux dames délicates, il avait fait installer deux ascenseurs, capitonnés de velours. Puis, il venait d'ouvrir un buffet, où l'on donnait gratuitement des sirops et des biscuits, et un salon de lecture, une galerie monumentale, décorée avec un luxe trop riche, dans laquelle il risquait même des expositions de tableaux. Mais son idée la plus profonde était, chez la femme sans coquetterie, de conquérir la mère par l'enfant ; il ne perdait aucune force, spéculait sur tous les sentiments, créait des rayons pour petits garçons et fillettes, arrêtait les mamans au passage, en offrant aux bébés des images et des ballons. Un trait de génie que cette prime des ballons, distribuée à chaque acheteuse, des ballons rouges, à la fine peau de caoutchouc, portant en grosses lettres le nom du magasin, et qui, tenus au bout d'un fil, voyageant en l'air, promenaient par les rues une réclame vivante ! »

« Il professait que la femme est sans force contre la réclame, qu'elle finit fatalement par aller au bruit. Du reste, il lui tendait des pièges plus savants, il l'analysait en grand moraliste. Ainsi, il avait découvert qu'elle ne résistait pas au bon marché, qu'elle achetait sans besoin, quand elle croyait conclure une affaire avantageuse ; et, sur cette observation, il basait son système des diminutions de prix, il baissait progressivement les articles non vendus, préférant les vendre à perte, fidèle au principe du renouvellement rapide des marchandises. Puis, il avait pénétré plus avant encore dans le cœur de la femme, il venait d'imaginer « les rendus », un chef d'œuvre de séduction jésuitique. « Prenez toujours, madame : vous nous rendrez l'article, s'il cesse de vous plaire. » Et la femme, qui résistait, trouvait là une dernière excuse, la possibilité de revenir sur une folie : elle prenait, la conscience en règle. »


Et ouais...

mardi 23 juin 2015

Gudule a une récompense!

“Le but de la discussion ne doit pas être la victoire, mais l'amélioration.”

Joseph Joubert




Ouais mais non... il faut savoir savourer quand on obtient quelque chose...

Donc voilà, j'ai eut une récompense: un Liebster Award ... Trop la classe, non ?

Ça fait quand même plaisir!


Quand on dit récompense, on pense automatiquement à ça:




Ou ça:


Mais encore:



Bref, c'est la fête dans les racines... Mais voilà, l'engrais évaporé, on comprend la chose...

Le Liebster award est une récompense auto attribuée  attribuée de bloggeurs.ses à bloggeurs.ses, de génération en génération, s'employant à retourner à la main des Hommes. Et il se passa une chose à laquelle il ne s'attendait pas: il fut retrouvé par la créature la plus improbable... Un Hobbit... 


Ouaip... Gudule s'est un peu trompée...

J'avoue avoir été surprise d'être nominée par Victoire de Pulpeuse Fiction et pour valider ma géniale participation aux Awards... Il faut que je réponde à quelques trucs...


J'ai presque l'impression de me faire avoir...

Il faut donc que je dise 11 choses sur moi, répondre aux 11 questions posées par Victoire, poser 11 questions et... nominer 11 blogs...

Et là, c'est le drame....



Je vais jamais avoir 11 blogs à dévoiler... 



Bah ouais, Gudule n'a pas d'amis...  Bref, ne perdons pas espoir!


Passons aux 11 questions auxquelles je dois répondre:

1 – LA chose que tu emporterais sur une île déserte.
Un couteau... Histoire de vivre un peu plus que trois jours...

2 – LA musique avec laquelle tu accepterais d’être enfermé(e) des heures
Actuellement, il s'agit d'Elastic Heat de Sia. Mais de tous temps, c'est Farewell de Within Temptation


3 – Noir ou blanc ?
Gris. La vie n'est que Fifty Shade Of Grey *va se faire tuer*

4 – La femme ou L’homme célèbre avec qui tu accepterais de tromper ton conjoint
La femme: Scarlett Johansson. L'homme: là, on a un souci... J'ai droit à une liste? Non? ok, j'vais tailler dans le vif... euh... euh... euh... Joe Manganiello... Visez donc moi ça:

Ou dans la liste, j'ai: Adam Levine, Aleksander Skasgard, Hugh Jackman, Michael Fassbender... au minimum quoi.

5 – L’animal avec lequel tu accepterais de partager la cage
Un chat, c'est obligé.

6 – LE livre que tu pourrais lire en boucle
Je le lis déjà en boucle...: Le baiser des Ombres de Laurell K.Hamilton ... 

7 – LA femme ou L’homme public que tu aimerais pousser dans les orties
Il y en a pas mal... Entre Bernard Levy et Alain Finkielkraut.... j'hésite

8 – Vin rouge ou vin blanc ?
Aucun, je n'apprécie pas le vin.

9 – LE légume que tu n’aimes vraiment pas
Les endives!

10 – Nord ou Sud ?
Au milieu! J'aime les deux pour des raisons différentes.

11 – LE personnage historique tu aurais aimé rencontrer
Hatchepsout.


Et sinon? Ah ouais, les 11 choses sur moi...
  1. Je suis asthmatique sévère et incontrôlée... et atteinte d'un TDAH.
  2. Je suis gentille, douce et délicate.
  3. Diplomatie est mon premier prénom.
  4. Je compte les marches quand je monte un escalier.
  5. Je suis hypersensible.
  6. J'écris des fanfictions.
  7. Je suis un mj et une admin sadique et impitoyable.
  8. Je dévore un livre de 900 pages en moins de 8h (pour idée, la trilogie d'Hunger Game m'a fait 5h)
  9. Je suis capable de lire et relire mes livres favoris sans m'en lasser.
  10. Je n'aime pas les chiffres impairs.
  11. J'ai peur des piqûres.



Les 11 questions:
  1. La blague la plus pourrie que l'on t'ait raconté
  2. Verre à moitié plein ou à moitié vide?
  3. Qui va gagner le Trône de Fer?
  4. Une couleur?
  5. Le métier de tes rêves
  6. La manie que tu détestes
  7. Ton péché secret
  8. Bonnet blanc ou blanc bonnet?
  9. La première chose que tu ferai si tu te retrouvais dans la peau d'un.e. représentant.e. du sexe opposé
  10. Sais-tu quelque chose, Jon Snow?
  11. Tu es Sansa Stark... Pourquoi n'as-tu pas songé à tuer Joffrey ?

Et ouais, j'aime les questions pourries... Passons au truc moins évident: les 11 nominés:
  1. Coralie du blog La Fabrique d'Ywana
  2. Alcide de L'Antre de Gaïa
  3. Katia de  Welcome Home
Et puis... Une idée:


Les copines de frivolité!! Parce que, notamment, leur boulot mérite qu'on le regarde:
  1. Julie des Frivolités de Pandore
  2. Claire de O Claire de Lune
  3. Aurélie de Fil à Croquer
  4. Cordélia de La navette aux bijoux
  5. Lilas de Lilas Lace
  6. Elsa de Fil O Filie
  7. Emilie de Frivolité à la navette
  8. Corina de CM Handmade
Ne le prenez pas mal les filles, je n'ai pris que celles qui ont un blog en français (ou qui le comprennent), je ne veux vexer personne...

En espérant que cela ne dérange pas... :)




dimanche 14 juin 2015

Petit précis de vocabulaire féministe...


« La femme est une nécessité pour l'homme. On ne peut pas toujours se plaindre que du gouvernement. » Anonyme




Il y a quelques temps, j'ai commencé un petit précis de vocabulaire féministe qui m'a entraîné peut-être plus loin que je ne l'aurai voulu. Cependant, cela ne justifie en rien que je ne termine pas ce que j'ai commencé. Voici donc:

Le second volume du précis de vocabulaire féministe.

Avec un nouveau groupe de mot.

  • Misandrie / Misogynie
Du grec mîsos « haine » et anếr « homme », la misandrie désigne quelqu’un qui éprouve du mépris, voir de la haine, pour le sexe masculin ; qui témoigne de ce mépris.
Toujours du grec, mîsos « haine » et gyné « femme », la misogynie désigne: soit une détestation des femmes qui va de l'aversion à la détestation pour leur corps au mépris de leur comportement ou de leur personnalité; soit un point de vue qui refuse l'égalité entre les femmes et les hommes (merci Wikipédia).

Dans les deux cas, il s'agit de sexisme. Intolérable selon moi. On ne peut pas être féministe, reprocher aux hommes de détester les femmes quand on les déteste. C'est un non-sens.

  • Androcentrisme / Gynocentrisme
L'on revient encore et toujours au grecanếr « homme ». L'androcentrisme est un courant de pensée, conscient ou non, consistant à envisager le monde du point de vue des êtes humains de sexe mâle. 
A l'opposé le gynocentrisme (du grec gyné « femme ») est un mode de pensée, conscient ou non, consistant à contrebalancer l'androcentrisme et à réfuter l'idée qu'hommes et femmes seraient identiques, ou égaux, en se focalisant sur les différences entre eux, et en faisant du point de vue des femmes le point de référence ou le prisme à travers lequel sont analysées ces différences.

De base, j'ai tendance à penser que la société est androcentrique. Cependant, si je suis contre l'androcentrisme, je n'approuve pas non plus le gynocentrisme. En effet, je ne comprends pas comment on peut oser se plaindre d'une chose que l'on impose de la même manière?

  • Phallocratie / Patriarcat
Le terme phallocratie (du grec phallos, « pénis en érection » et cratos « pouvoir ») désigne la domination sociale, culturelle et symbolique exercée par les hommes sur les femmes.
Le patriarcat est « une forme d’organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l’autorité par les hommes ». Dans les années 1970, le concept de patriarcat est utilisé par le féminisme radical pour désigner ce qu’il estime être le système social d’oppression des femmes par les hommes.

  • Altérisation
L’altérisation est un processus ou un instrument rhétorique selon lequel un groupe est vu comme « nous » et l’autre groupe comme « eux » (ou « elles »).

  • Sexisme / Cisexisme
De base, le sexisme est une attitude discriminatoire adoptée en raison du sexe. On peut aussi parler de sexisme intériorisé qui est un ensemble de stéréotypes sexistes autour, ou à propos de femmes, par des femmes. Globalement, c'est l'idée que les femmes sont font largement du mal à elles-mêmes avec leur comportement et justifient ou créent la discrimination faite par les hommes. L'exemple le plus pur est le slutshaming par les femmes.
Il existe aussi le sexisme inversé qui est la même chose que la discrimination positive.

Le cisexisme, si l'on se souvient de ce que j'ai dit dans mon premier article, est directement lié au cisgenre et à la binarité. Le cisexisme regroupe "simplement" les préjugés et les discriminations subis par les personnes qui ne sont pas cis.

  • Discrimination
S'il a été, pendant un temps, un terme neutre, discrimination désigne, de nos jours, l'action de distinguer de façon injuste ou illégitime, comme le fait de séparer un individu ou un groupe social des autres en le traitant plus mal.

  • Intersectionnalité
L’intersectionnalité est un concept souvent utilisé dans les théories critiques pour décrire les façons dont les institutions oppressives sont interconnectées et ne peuvent être examinées séparément l’une de l’autre. La Troisième Vague Féministe, principalement, est partie du concept de l’intersectionnalité pour définir le Féminisme comme inclusif.

  • Privilèges
Le mot  privilège  est utilisé pour décrire un ensemble d’avantage perçus (ou une absence de désavantages), qui favorisent à un groupe majoritaire, qui est inconscient des privilège qu’il possède.

  • Allié.e.s
Le terme d'allié est utilisé pour désigner ceux que l'on pourrait nommer les "sympathisants". Plus précisément, il désigne ceux qui n'ont aucune raison, de prime abord, d'être féministes mais qui ont une certaine considération pour la lutte.
Ce terme me dérange dans le sens où qui n'est pas un allié est automatiquement un ennemi. Très manichéen comme système de pensée...

  • Mansplaining
Mot valise par excellence, le mansplaning est formé des mots anglais man (homme) et explainer (qui explique). Attention, il ne désigne pas toutes les explications formulées par un porteur de service trois pièces (un homme) mais toutes celles où un représentant de cette espèce vous explique à vous, porteuse de vase ou non, bref une femme quoi, pourquoi vous avez tort à propos duquel vous avez raison; comment faire quelque chose que vous savez faire sur le bout des doigts, ou vous parle de "faits" divers et inexacts à propos d'un sujet que vous maîtrisez bien mieux que lui... Le pompom est atteint quand ce dernier vous explique que vous avez tort de dire que quelque chose est sexiste.

Bref, le mainsplaining, c'est un mélange de paternalisme arrogant saupoudré de privilège accompagné de domination... Miam!


Voici donc la fin de ce second volume qui, je l'espère, vous aidera quelque peu! A bientôt!

mercredi 10 juin 2015

Gudule arrive après la bataille...



Commençons donc sur cette magnifique oeuvre d'un artiste que je n'identifie pas pour évoquer:

Les "grosses" vs les "minces"


Débat ô combien des plus intéressants afin de déterminer qui a la vie la plus pourrie et tout ce qu'il peut y avoir autour.

Avant toutes choses, il convient de relire mon article sur le fatshaming. Une fois que c'est fait, vous pourrez aller lire l'article qui est à l'origine de tout: celui de Pulpeuse Fiction qui nous narre ses aventures dans les magasins de vêtements.

C'est hélas une chronique ordinaire de fatshaming donnée dans un verbiage des plus... plaisants à mon sens. Mais bon, moi le sarcasme, la hache et cie, c'est ce que j'adore.


Bref, le problème, voyez-vous, c'est que l'auteure de ce billet (et du blog en général), faisait partie d'un groupe visant la promotion de nos blogs. Elle a donc logiquement posté dedans.

Et là, c'est le drame.


Un peu comme si elle avait déclaré que les minces n'étaient que des satanistes sacrifiant des chatons sur l'autel du sacro-saint régime (je fais soft aujourd'hui au niveau des comparaisons... je suis pas -encore- trop suicidaire).

Crime de lèse-majesté s'il en est. Pauvre Victoire qui a osé laisser parler sa frustration et a usé des métaphores. Haro sur la jeune femme! Bienvenue dans la joyeuse bataille pour savoir qui a la plus longue, la plus grosse liste de victimisation.

Habituellement, je m'amuse à faire des screens mais bon, on excusera cet excès de lâcheté prudence. Je ne tiens pas à cramer ma plante verte.

Je suis arrivée à la bataille, terminant le débat par un élégant: desserrez votre string et respirez. C'était trop tard, Victoire était partie du groupe.


Je suis du genre tenace et pour éviter de remettre de l'huile sur le feu, j'ai soigneusement évité de contre-argumenter sur le fil du sujet. Mais rien ne m'empêche de le faire sur mon blog.

En vrac, nous avons donc:
  • L'irrespect de Victoire est bien plus grave que celui de la vendeuse : nous sommes dans un bel exemple d'hypocrisie totale. A croire que Victoire aurait du remercier la vendeuse pour lui avoir balancé à la tronche qu'elle n'était pas normale. 
  • Faire du 42, c'est obligatoirement être un surpoids: non, définitivement non. Certain.e.s sont en surpoids, d'autres sont simplement musclé.e.s, d'autres ont une constitution massive...
  • L'IMC c'est la nouvelle bible: en lien avec l'argument au-dessus. Ce foutu indice qui pourrit la vie de tout le monde en donnant le poids idéal de la personne sans prendre d'autres critères que sa taille... J'ai envie de dire: stfu and go away.
  • La vendeuse n'a pas été méchante: si. Elle est même coupable de fatshaming. Au-delà du 42, nous avons le droit à un minimum de respect.
  • Victoire a été méchante avec celles qui se tuent au sport pour être mince: si vous ne voyez pas en quoi cet argument est moisi, je ne peux rien pour vous.
  • Le bashing des minces: allons donc. Nous sommes arrivés au stade du "les minces aussi sont critiquées". Certes, je ne vais pas pousser la mauvaise foi jusqu'à le nier. Mais il y a une limite à tout, réellement. Mettre au même niveau le bashing des grosses et le bashing des minces, c'est clairement se foutre de la gueule du monde. Une mince n'aura jamais de critiques comme quoi elle l'est trop, une vendeuse ne lui dira pas qu'elle est anormale, elle n'aura pas l'impression d'avoir volé le grain de riz au premier Somalien venu quand elle va manger... Le Skinny Bashing existe aka le dénigrement des minces vs le Fatshaming aka le déshnonneur des gros (ou la honte...)... Soyons un peu sérieux. Comparons ce qui est comparable.Attention: Je ne nie pas le Skinnybashing. Au contraire, j'ai tendance à rager dessus aussi violemment que pour ma graisse.Cependant, opposer les minces aux grosses c'est d'une connerie pure et dure alors que nous devrions nous serrer les coudes contre le bodyshaming
  • Elle a un problème, elle doit le regarder en face au lieu de s'en prendre aux autres: qui dit qu'elle ne le fait pas? Elle se mate quand même régulièrement dans son miroir non? Vous ne pensez sérieusement pas qu'elle  n'a aucune conscience de son corps? Elle a le droit de s'en prendre aux autres quand ils osent lui balancer à la gueule qu'elle n'a pas de "gabarit" normal.
  • Elle se trompe d'enseigne: de fait. Mais les tailles sont rarement écrites sur la devanture et rien n'excusait l'attitude de la vendeuse.
En fait, en remontant le fil pour trouver les arguments, j'ai décidé de faire des screens quand même, la délicieuse personne se reconnaîtra probablement.

Là, le petit morceau en rouge

5 personnes aiment ce commentaire. 5 personnes jugent que les gros le sont parce qu'ils ne se bougent pas le cul, emploient mal le temps et mangent mal. Et qu'elles sont JALOUSES.

Tout à fait: JALOUSES. 


Exactement ma réaction

D'un coup, déjà que le débat était pas bien élevé, j'ai eut l'impression de me retrouver dans une cour de maternelle, digne d'un autre groupe dont le seul argument valable (outre des pseudos vérités qui prouvaient qu'ils préféraient regarder les Anges de la Téléralité plutôt que de s'instruire) était:

T'es qu'une rageuse, Gudule.


J'étais toujours stupéfaite de voir combien cet argument mériterait une loi de type Godwin. Pour l'information, un rageux est un jaloux... Oh wait!

Le pire, c'est que la demoiselle recommence: 


On notera le smiley pour faire passer la pilule d'une telle médiocrité intellectuelle (finalement, je crois que je vais me faire taillader en place de grève). Le pire, c'est qu'elle est contente de sa blague. Et il y en a 8 qui approuvent. Le Fatshaming a vraiment de très beaux jours devant lui.

Si je dis qu'elle me donne envie de vomir, elle va répondre quoi à votre avis?

Ah ce fameux argument: "J'ai été grosse moi aussi", il me fait lever les yeux au ciel. Il est tellement pathétique. Parce qu'elle a été grosse, elle sait tout, elle est devenue une experte du surpoids. Son surpoids s'est réglé "aisément"? Tant mieux pour elle. Mais son cas de nombriliste n'est pas, et ne sera jamais, une généralité.




Y'a pas d'autres mots. En même temps, ce pseudo débat prouve au moins une chose: Le fatshaming a encore de très beaux jours devant lui. Parce qu'étrangement, personne ne va hurler au fatshaming, c'est juste tellement normal...



Cette plongée dans ce débat m'a permit de revoir une chose dont je n'avais que de vagues souvenirs et dont la relecture m'a bien fait sourire: L'Art d'avoir toujours raison de Schopenhauer.

vendredi 5 juin 2015

La drague du Vendredi....

C'est presque ça!

Imaginez votre plante verte préférée qui, après sa journée de boulot, dans un bureau gentiment chauffé jusqu'à 33° voir plus à partir de 15h, a fait ses courses.

Un vendredi soir. Dans le plus grand centre commercial de France.


Tout à fait. Parce que c'est fun, qu'elle a besoin de voir du monde et qu'elle est complètement tarée, maso et perchée. Ou parce qu'elle a besoin de trucs hyper précis. Bref, elle y passe une heure trente mais c'est déjà trop. L'endroit a beau être climatisé, y'a du monde. Et le monde, bah ça donne de la chaleur.

Ceci dit, il fait toujours plus frais qu'à l'extérieur. Quand elle sort de là, pan le choc thermique lui tombe du côté du crâne. Attendre le tram dans un lieu qui semble concentrer toute la chaleur de la ville des Lumières... Entrer dans le tram et... Bah pas de clim.


Bref, tout cela pour dire que la plante verte, elle est un peu décoiffée, très transpirante (amis du glamour bonjour), pas maquillée, fatiguée...

Quand soudain, le prince! Le mec qui croit que toutes les filles vont tomber à ses pieds et lui lécher entre les orteils après une journée de randonnée.

Il se pose près de la plante verte qui bulle. Lui parle mais elle l'écoute pas. Et puis finalement, des mots arrivent aux tympans verdoyants:

"Je vais te péter la barrière de corail."


Exactement. La barrière de corail. Pas besoin de sortir de polytechnique pour savoir de quoi ce chantre de la délicatesse parlait. Surprise, Gudule le regarda pour simplement demander:

"Pardon?"


Fier de lui, le sieur répéta. Et Gudule, sceptique, lui demanda clairement si c'était un pari débile. Ce à quoi, elle eut comme réponse.

"Bah non... Je vais te péter la barrière de corail et tremper dans ta sauce soja!"


N'en déplaise aux Asiatiques, Gudule n'a pas les yeux bridés. En amende à la rigueur mais il ne faut pas pousser maman plante verte dans les orties.

Pour sa défense, Gudule a éclaté de rire. Ce qui lui a valu un élégant:

"Salope! Pour une fois que tu pouvais baiser vu ton poids. [...] Il te manque un mec pour t'apprendre..."


La réponse a fusé, directement.

"J'irai demander à ta mère."


Ah les mamans, dès qu'on les touche... Gudule doit sa sauvegarde à un gentil sauveteur. Parce que personne n'aurait bougé.

Personnellement, j'ai encore des doutes quant à savoir s'il se foutait pas de ma gueule. Parce que j'entendais des rires derrière moi. 

Bref, c'était la drague du vendredi. Je ne dis pas qu'il y en aura toutes les semaines mais sait-on jamais.